Ces 3, 4 et 5 octobre, la Fondation Auschwitz et ses partenaires dont Hainaut Mémoire ont poursuivi leurs actions commémoratives. En posant des « Pavés de la mémoire », il s’agit de rendre hommage, notamment, aux victimes du nazisme inhumés à « l’Enclos des fusillés », à Bruxelles. Dans notre région, 3 pavés ont ainsi été scellés hier après-midi devant le dernier domicile connu de résistants tués par le national socialisme allemand. Un exemple à Carnières.
Le chant des partisans, toujours très prenant, marque symboliquement la courte cérémonie. Nous sommes à la rue de la Gade à Carnières. C’est ici, au numéro 8 que vivait Georges Colombin, un résistant. Arrêté par les allemands il fut exécuté par pendaison à Breendonk. Il est l’un des exemples des quelque 400 personnes dont la mémoire est honorée à ce jour par la Fondation Auschwitz et ses partenaires.
C'est une inquiétude liée au cimetière dit « l’Enclos des fusillés » qui est à l’origine de la démarche de la Fondation Auschwitz. En raison du projet architectural de la future Cité des Médias, à Bruxelles, le cimetière était menacé de disparition pure et simple. Aujourd’hui les responsables de la Fondation ont leurs apaisements.
Clin d’œil de l’histoire, l’initiative de ces Pavés de la Mémoire émane d’un artiste de Berlin. On estime à environ 80.000, le nombre de pavés disséminés un peu partout en Europe.
Michel Bellefontaine